« Pourquoi promouvoir le made in France au XXIe siècle ? » nous demande-t-on souvent.
« Pourquoi supporter les français à la Coupe du Monde et aux Jeux Olympiques ? » nous semble être une question équivalente. Dans les deux cas cela relève d’un bon sens évident et répandu de soutien simple et bien naturel aux siens.
Entre 2 élections présidentielles, chacun d’entre nous fait 150 pleins de courses au supermarché en moyenne, offre 5 fois des cadeaux de Noël, en reçoit à l’occasion de 5 anniversaires et rend la pareille bien plus souvent encore… Ce sont près de 200 occasions de gagner une élection où l’on a toutes les cartes en main, à commencer par sa carte française. Personne ne vous mettra jamais en minorité. Votre choix d’achat vous appartient, vous êtes souverain, libre et responsable. 200 occasions d’avoir un réel impact économique, social, écologique et sociétal. C’est là que votre solidarité est plus efficace (personne ne vous impose rien) et plus légitime, car libre et individuelle (vous n’imposez rien à personne).
Faire vos courses est un terrain de démocratie directe, trop inexplorée. Le changement par la consommation n’attend que vous et n’est qu’une somme de choix et d’actions individuelles et quotidiennes.
Avec ma carte française, je peux voter dès aujourd’hui pour l’emploi industriel, la cohésion territoriale et la planète.
La carte française est un outil à la disposition de chacun afin d’agir soi-même lorsqu’on consomme. C’est un outil d’arbitrage pour les français qui n’oublient pas leur casquette de citoyen, de contribuable, de parent, lorsqu’ils revêtent leur casquette de consommateur.
Pour se mettre au Made in France, il faut passer par 4 étapes
Le Made in France, il faut d’abord le vouloir ;
Le Made in France, il faut ensuite le savoir ;
Le Made in France, il faut toujours le trouver ;
Le Made in France, il faut enfin le pouvoir.
Si les deux premiers enjeux sont déjà largement traités par de nombreuses et utiles initiatives, La carte française souhaite proposer des solutions inédites aux deux derniers points.
Expliquer, prouver, chiffrer, cartographier toutes les bonnes raisons et les multiples impacts tangibles d’une consommation Made in France est un travail primordial et de longue haleine. Cette première étape requiert un travail fondamental et permanent de sensibilisation du grand public pour laquelle tous les acteurs ont une responsabilité et un rôle quotidien à jouer : marques, industriels, médias, politiques, économistes, chercheurs, enseignants, ONG, syndicats. Toute la société est concernée. Chacun peut et doit être un messager. Ce combat culturel est mené depuis le tournant des années 2010 et l’accélération de la désindustrialisation consécutive à la crise de 2008. Il continue et s’enrichit de nouvelles initiatives chaque année. Voici celle de la carte française. La carte française n’est pas un outil consumériste. Son but n’est pas de vous faire consommer plus. Mais mieux. Consommer plus local amène mécaniquement à consommer plus écologique. Consommer « Made in France » limite nécessairement la pollution liée au transport international des importations.
Made in France : le savoir
Cette seconde étape consiste à rendre simple pour les consommateurs l’identification des produits fabriqués en France. Depuis 10 ans beaucoup d’initiatives facilitent cette tâche au consommateur convaincu. Marquage d’origine de plus en plus riche et factuel, multiplication et croissance de labels toujours plus sérieux, outils de référencement, guides et listes web se multiplient. Mais avec eux aussi la complexité et la difficulté pour le consommateur de faire le tri en ce qui est gage de confiance et ce dont il doit être méfiant. Les labels (OFG, EPV, FTT, AOC, IGP), les services de l’Etat (Douanes, DGE, DGCCRF) la FIMIF, les médias et de plus en plus d’entrepreneurs participent à cet important travail d’information, de transparence et de traçabilité. Néanmoins, en dernier ressort, c’est toujours au consommateur de faire son apprentissage des définitions, règles, critères et modes de contrôles des labels, appellations et mentions. C’est toujours au consommateur de lire attentivement les étiquettes, de ne pas interpréter mots et signes au-delà de leur stricte signification, d’être vigilant pour ne pas se laisser berner par une « tricolorisation » équivoque, de se renseigner et d’adopter de bons réflexes. C’est aussi pour lui l’occasion d’être curieux et d’enrichir sa culture générale géographique, économique et marketing.
Made in France : le trouver
L’enjeu de la distribution est énorme pour le Made in France. Les distributeurs ont une responsabilité significative dans les délocalisations en raison des impressionnants coefficients de marge qu’ils exigent des marques, entrainant une destructrice course au low-cost. Internet, le e-commerce et les réseaux sociaux ont permis aux marques Made in France de réinventer leurs canaux de distribution et de communication à un moindre coût, en supprimant de gourmands intermédiaires.
Cependant le commerce physique, même si sa part recule, continue de représenter une très large majorité de la consommation en France. Le e-commerce, en très forte croissance, ne représente encore que 10% de l’ensemble du commerce de détail en France. En outre, tous les produits ne sont pas égaux devant l’e-commerce. Les produits culturels et les services sont plus simples à vendre en ligne que les meubles ou les vêtements. Or le digital et le commerce physique sont de plus en plus interconnectés dans une expérience toujours plus « omnicale et phygitale », qui redonne une nouvelle pertinence aux boutiques physiques. Réimplanter physiquement le Made in France (alimentaire et non-alimentaire) dans nos villes ne sera pas simple mais sera pourtant aussi nécessaire pour notre industrie et notre agriculture que pour nos centres villes.
Made in France : le pouvoir
Combien de fois a-t-on entendu que le Made in France est plus cher, est trop cher ?
Combien de fois cette raison a-t-elle servi de justification pour ne pas se pencher sur le sujet, pour ne pas se poser les questions précédentes, pour ne pas interroger son mode de consommation, la répartition de son budget et les raisons du positionnement des marques Made in France. La question budgétaire pose deux questions : celle du revenu disponible et du pouvoir d’achat des français, et celle de la compétitivité coût des entreprises industrielles, artisanales et agricoles françaises.
Le Made in France n’est pas toujours plus cher à l’achat, et il l’est rarement sur la durée. Surtout, encore jamais vraiment adressée, la question des moyens financiers et du coup de pouce budgétaire est au cœur de la solution proposée par la carte française. Et si vous offriez du pouvoir d’achat à vos proches ? Un pouvoir d’achat qui est aussi un pouvoir d’emplois…